Article publié le 10/09/2024
Le hockey féminin, un champ de bataille pour l'égalité depuis plus d'un siècle.
Dès la fin du XIXe siècle, les femmes montrent leur adresse sur la glace, à l'image d'Isobel Stanley, fille du gouverneur, qui participe à un match de hockey en 1889. Des équipes féminines voient le jour à travers le Canada, signe d'une popularité croissante pour ce sport. Ainsi, la première époque d'or du hockey féminin s'illustre avec les Rivulettes de Preston, qui dominent le championnat canadien dans les années 1930.
Malgré cet engouement, le hockey féminin connaît un déclin après la Seconde Guerre mondiale, en proie à des restrictions et à un moindre intérêt. Ce n'est qu'au cours des années 1960 que les patins féminins retrouvent leur splendeur, annonçant une lente mais constante réhabilitation.
L'année 1989 marque un tournant avec l'intérêt de la Fédération internationale pour une compétition féminine internationale, conduisant au premier championnat d'Europe féminin la même année. Rapidement, le hockey féminin s'invite sur la scène mondiale avec les championnats du monde et, en 1998, il fait son entrée aux Jeux olympiques, sous les regards captivés du monde entier.
Aujourd'hui, si les ligues féminines n'ont pas encore atteint la notoriété de celles des hommes, elles représentent néanmoins un terrain en plein essor. La disparition de la LCHF et la transformation de la LNHF en Ligue professionnelle illustrant les constantes évolutions et les défis financiers rencontrés.
Malgré ces obstacles, le hockey féminin persiste et signe, imposant sa différence et son esprit, où la force brute cède la place à la technique et à la vitesse. C'est dans cet engagement persistant que s'inscrit la prochaine étape de son évolution, marquant chaque coup de patin comme un pas de plus vers l'égalité dans le sport.